dimanche 10 mai 2015

48. Second sonnet sur l'amour de l'éducation

Hommage à Caroline Brizard et Patrick Fauconnier pour leur longue addiction à l'amour de l’éducation


Classement : recyclage



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Ceci est la suite de la page Premier sonnet sur l'amour de l'éducation, consacré à Pascal Junghans.

Caroline Brizard, Patrick Fauconnier et moi
Hommage (mérité) est ici rendu à deux personnalités qui officiaient dans les années 2000 comme « spétséduc » dans le magazine alors appelé Le Nouvel Observateur.
Les interventions de CB étaient beaucoup plus fréquentes que celle de PF, toutes alignées sur les normes les plus éculées du bourdieusisme médiatique (accumulation de lieux communs bien pensants sur la nécessité de l’égalité scolaire la plus radicale, exigence évidemment essentielle pour le lectorat du magazine, pour la plus grande partie formé de représentants du quart monde).
En juin 2005, CB concocta un énième article dénonçant le baccalauréat (pas le dernier qui devait sortir de la chaîne : voir la page Message au Nouvel Observateur en référence à un article du même tonneau, mais de juin 2013 !), et lorsqu’en août ou septembre suivant, je dus éviter de lire un énième pensum, pardon, article de fond, sur l’ « Education nationale élitiste et inégalitaire », je décidai de mettre fin à un abonnement qui remontait tout de même aux années 1970 (décision renforcée par le néolibéralisme de plus en plus débridé qui sévissait sous la plume de journalistes totalement inconnus, jeunes clones issus de l’école « Vive la crise ! »).
Quant à PF, sa principale contribution connue est la « théorie de la voie royale », selon laquelle, dans ce pays, on ne peut pas réussir ses études secondaires si on n'est pas admis (moyennant piston, corruption ou menaces de mort) dans la section S du lycée Henri-IV, chose que les familles du quart monde réussissent rarement et qui est profondément injuste.


Sonnet 

Faut cogner Fauconnier, et Brizard me les brise…

Pardonne, Fauconnier, cette mauvaise rime
Et pardonne, Brizard, cette allitération,
Justifiées : vos articles sur l'éducation,
Le souvenir confus, m'en revenant, m'opprime.

Bourdieusien de hasard, malrucien* pour la frime,
Fauconnier est le maître des opérations ;
Brizard, qui ne craint pas la finlandisation,
Avec vigueur, à son chariot branlant, s'arrime.

Ainsi, en leur ultime et vieille nullité,
Ils s'en vont répétant : « Voie royale », « Elitiste »,
Sans cesse ressassant leurs slogans cédétistes*.

Perroquets, computeurs bouffis de vacuité !
Pour vous, ces douze vers, gâteau pour la cerise :
Faut cogner Fauconnier, et Brizard me les brise…


Note
*malrucien : cf. André Malraux, Les Puissances du désert 1. La Voie royale, Paris, Grasset, 1930
*cédétiste : le SGEN-CFDT est le syndicat enseignant le plus proche des « bourdieusiens médiatiques », parfois de façon comique dans l'expression




Création : 10 mai 2015
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