samedi 15 février 2014

36 Journalisme à la française

Le blog de Jacques Goliot : un blog sur toutes sortes de sujets…

Sujet : journalisme et abstraction
Objet : l’article de Télérama « Fiché parce que je le veux bien »









Cet article d’Emmanuelle Anizon et Olivier Tesquet se trouve dans Télérama n° 3344 (12 février 2014), page 21.

Les deux auteurs dénoncent le phénomène du fichage généralisé : « notre vie intime est de venue de moins en moins privée ». Dans l’ensemble, il y a beaucoup de vrai.

Ce qui est amusant, ce sont des phrases comme : 
« Aujourd’hui, pour fermer le robinet à données, un diplôme de plomberie ne suffit pas [très bonne métaphore, mais ce n’est pas ça]. Même si les nouvelles générations, commodément surnommées « digital natives », sont plus affûtées, qui sait aujourd’hui chiffrer un mail, désactiver des cookies (5). » (page 22)
On s’attend donc à apprendre comment faire, surtout qu’on n’est pas très affûté. La note 5 nous indique : « Petits témoins, « mini-mouchards » placés par les site sur votre disque dur, qui permettent de suivre votre navigation sur Internet. ». Merci, Emmanuelle, merci Olivier !

Un peu plus loin (23-24) : « La Cnil, autorité indépendante, essaie de son côté – difficilement – de faire entendre la voix de ses quelque cent quatre-vingt-six salariés. Sa dernière vidéo expliquant le fonctionnement des cookies a été vue dix mille fois… soit cent fois moins que n’importe quel chat qui pète sur YouTube. » 
Nous ne vous félicitons pas d’être venus si peu nombreux !.

Autre énoncé intéressant (23) : 
« Contourner Google, c’est se couper du moteur de recherche le plus rapide, complet et efficace du monde. [Ils ont touché combien pour écrire ça ?] Ces stratégies de contournement sont compliquées, chronophages, forcément parcellaires. Et même, selon le chercheur Evgeny Morozow, potentiellement dangereuses : si tout le monde fournit ses données personnelles, « ceux qui refuseront de le faire ne seront plus vus comme des individus exerçant leur autonomie, mais des déviants qui cachent quelque chose (6) ». Un jour, peut-être, le rétenteur de données devra-t-il payer son assurance ou son crédit plus cher… » [déjà, si on va pas en prison, c’est pas mal !] 
La note 6 donne la référence pour Morozov : « The real privacy problem », Technology Review, MIT, octobre 2013.

Le problème avec ce genre d’article hyper bien informé, c’est
1) une légère tendance (potentielle) à la parano ;
2) l'adoption d’une posture de dénonciation, sans que les auteurs s'abaissent à indiquer les moyens concrets d’agir, ne serait-ce que le lien permettant d’accéder à la vidéo de la CNIL.

Donc je le donne (après une recherche sur Google) : http://www.cnil.fr/vos-droits/vos-traces/les-cookies/ (la vidéo dure trois minutes et demie).




Date de création : 15 février 2014
Mise à jour 
Révision : 7 mai 2015




























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